Par : Frantzou Laguerre
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Le gouvernement haïtien a adopté, lors du Conseil des ministres tenu ce jeudi au Palais national, un budget estimé à près de 345 milliards de gourdes pour l’exercice fiscal 2025-2026. Ce budget, présenté comme un outil de relance et de stabilisation, met l’accent sur trois priorités majeures : la sécurité, l’éducation et l’organisation des élections.
Selon des sources proches de la Primature, une part importante des ressources sera consacrée au renforcement des capacités de la Police nationale d’Haïti (PNH) et de la Force de répression des gangs (FRG), afin de restaurer progressivement l’ordre public dans un contexte marqué par la recrudescence des violences armées.
Sur le plan éducatif, le gouvernement entend soutenir la réouverture et la réhabilitation des établissements scolaires, notamment dans les zones affectées par l’insécurité et les catastrophes naturelles. Une enveloppe spécifique serait également prévue pour la formation des enseignants et la distribution de matériel didactique.
Autre grand chantier : les élections. Le gouvernement dit vouloir y consacrer une enveloppe « progressive », mais aucun calendrier clair n’a été annoncé, et la crise de légitimité qui mine les institutions demeure entière.
Au-delà des annonces, l’exécution budgétaire reste le véritable test. Sans mécanismes de contrôle crédibles, ni garantie de transparence, les milliards promis risquent de se dissoudre dans les circuits opaques d’une administration affaiblie, loin des urgences de la population.
Dans un pays où la misère, l’insécurité et le désespoir s’enracinent, ce budget apparaît davantage comme un exercice de communication politique que comme une réelle feuille de route pour le redressement national.